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DECLIC
Site en préparation pour une licence De Jure pour
le Développement et l'Exploitation en Concertation Libre, Industriel et Collectif




La vie réelle met en réseau des logiciels propriétaires et des logiciels libres. Par le contrôle de leurs interfaces applicatifs les logiciels propriétaires se taillent la part du lion et empêchent l'innovation inter-applicative où des éléments applicatifs et des serveurs propriétaires et libres seraient à égalité coopétitive.

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Ceci conduit :

  • au retard de l'innovation inter-applicative, concevant les applications étendues comme un tout nébulaire distribué entre différentes sources et participants, selon le concept "ASAP" (Applications as a protocol) bloqué depuis 1986 pour des raisons, d'abord de sécurités nationales puis de surveillances et d'acquisition de données.
  • au concept de "communautés globales marché" tel que maintenant accepté comme le paradigme moderne de la normalisation de l'Internet (RFC 6852) selon les principes "OpenStand" co-agréés par l'AIEE, l'IAB, l'IETF, le W3C et l'ISOC soutenus par le Département d'Etat et l'industrie américaine.



Le tournant de 2012/2013


Aujourd'hui l'évolution des techniques, les équilibres budgétaires entre les fournitures publiques et militaires et la demande privée, la mondialisation de l'internet, la granularité des développements innovants, la réalité technique de l'innovation Libre, la recherche de la compréhension et de l'affirmation de la cybersouveraineté des Etats et des GAFAM poussent à la recherche d'un nouvel équilibre.
Cette recherche a conduit notamment à la mise en minorité du contrôle américain de l'internet par les ambitions d'autres contrôles nationaux et la perplexité de nombres d'Etats, lors du renouvellement du traité mondial des télécommunications. Quel qu'en soient les tenants et les aboutissants, la saga Snowden a fait prendre conscience de l'importance de ce débat.

Les trois visions


Trois visions sont aujourd'hui exprimées :


L'argent 

Les Etats-Unis ont engagé un projet percutant consistant à retirer leur contrôle souverain sur l'internet afin de lui imposer un contrôle légal "de facto", par leur déclaration d'intention de retirer leur supervision d'Etat (NTIA) sur l'ICANN et concentrer sur cette entreprise - sujette à la loi américaine et au contrôle de la Commission Fédérale des Télécommunications - l'animation de la communauté globale du réseau internet devenant celui des GAFAM-USCC (Google, Apple, FaceBook, Amazon, Microsoft, US Cyber-Command/NSA).


Les pouvoirs 

D'autres communautés globales sont très certainement en devenir, principalement celles de l'Europe et celle des BRICS. Toutefois l'Europe, comme les pays du Pacifique sont en voie de partenariat commercialolégal à travers TPP et TAFTA.


les idées pratiques 

Une autre communauté globale, alternative à l'emprise commerciale des GAFAM est la minuscule communauté globale pilote XLIBRE. C'est à dire une communauté d'utilisateurs pilotes (lead users) expérimentateurs libres.

XLIBRE, pourquoi ?


Pour trois raisons très simples :


  • la première est qu l'internet s'est toujours développé par l'expérimentation. Cette expérimentation a été très encadrée depuis 1986 par la stratégie culturelle du "status-quo", c'est à dire la protection mutuelle des parts de marché des fournisseurs d'accès et de données. Ceci bouge et la culture en vient, sous la pression de la demande, à la "permissionless innovation", mais si possible très encadrées entre grandes "parties prenantes" (devinez qui cela peut-être lorsque la position américaine concernant leur gouvernance du monde internet et que les Etats devraient y être accueillis sur un pied d'égalité avec elles).


  • la seconde est qu'un BUG est un bug. Et que qui que ce soit qui le résout, on adopte le "fix". Le BUG de l'internet est le BUG américain : "to Be Unilaterally Global", être le réseau, le monde à soi seul.
Cela ne peut pas être, mais c'est ainsi que cela marche depuis 1986, lorsque les USA ont créé l'IETF (Internet Engineering Task Force) pour disposer d'une technologie alternative à celle de l'UIT (Union Internationale des Telecommunication) et à la technologie Tymnet alors internationalement prévalente qui les supportait toutes les deux et les autres.
Il y a donc un travail fondamental de retour aux sources techniques du projet Internet de 1978 (d'ailleurs engagé par l'IAB, l'Internet Architecture Board de l'IETF).


  • la troisième est très simple : ce sont les utilisateurs qui paient. Qu'ils soient des Etats, des entreprises ou des gens. Ils ne peuvent que se faire entendre, mais cela peut demander d'abord beaucoup de superprofits schumpeteriens pour les GAFAM.

L'EQUILIBRE, comment ?


Notre temps a atteint la mondialité. Elle oblige à la "coopétition". La compétition commerciale repose sur une coopération technique à travers le globe, par nature un espace important mais fermé dont le réseau réduit les dimensions apparentes. Il y est possible pour une communauté de standardisation d'être meilleure, mais il y est nécessaire que ses standards soient des améliorations de la norme (c'est à dire de la normalité) commune globale.
Il est nécessaire que les machines des différentes communautés et modes de développement non-seulement coexistent mais aussi interagissent selon des normes et des techniques interopérables. La compétition est à celui qui interopérera le mieux avec chacun des autres (ce que faisait Tymnet, trop tôt). Cela pose le problème d'une licence pour ce qui relève du réseau lui-même, qui permette l'interopération libre (ce que n'était pas Tymnet) de ce qui est public, propriétaire et libre. Pour ce que les industriels veulent produire, ce que les Etats veulent protéger, la Libre veut développer, et que XLIBRE veut librement expérimenter : une licence qui codifie "de jure" - et ainsi en favorise le développement - ce qui se passe déjà plus ou moins bien "de facto".


C'est ce besoin que nous voulons aider approfondir en fournissant une plateforme de libre débat ouvert pour qui souhaite en étudier et rendre compte de la réponse, s'il en existe une.